Exploration du terrain : le BTPL en Espagne

L’équipe du BTPL a récemment effectué un stage en Espagne à la fin du mois de septembre, au cours duquel elle a eu l’opportunité de découvrir deux fermes laitières. Au-delà des similitudes avec les bonnes pratiques françaises, cette expérience a également permis d’identifier des points de différenciation intéressants.

 

 

Des bâtiments étonnants : Pas de murs et des arbres pour rafraîchir !

La conception des bâtiments est bien différente de la France : pas de murs et à la place de grands arbres à tiges hautes, sur les longs pans pour apporter de la fraîcheur. Dans ces élevages du Pays basque espagnol, les bâtiments sont ouverts pour laisser entrer le vent afin de réduire le stress thermique. Des ventilateurs et des systèmes de douchages sont également présents en supplément. Ces structures offrent un confort thermique pour les animaux même lors des fortes chaleurs (>40°C).

 

En complément, les toitures n’ont pas de translucides, et sont souvent isolées. L’espace dédié aux animaux reste ainsi toujours à l’ombre.

En plus d’être confortable pour les vaches, ces bâtiments confortent l’image de marque de ces élevages. Les arbres ainsi que la propreté des espaces autour valorisent l’image de l’élevage laitier auprès du grand public. Cela illustre le fait que les éleveurs soient attentifs au bien-être animal et offrent un cadre de travail agréable et motivant à leurs salariés.

 

 

     Des bâtiments très ouverts, sans mur, sans bardage

 

Management : deux fermes, deux exemples inspirants

    • Première ferme : 250 vaches et 160 ha – 3 associés et 3 salariés

« Ici on fait 3 binômes – associé/salarié. On responsabilise nos trois salariés ! ». Pour assurer le suivi, chacun complète les classeurs, outils à la fois de communication mais aussi de traçabilité. Par ailleurs, les associés ont fait le choix de déléguer tous les travaux des champs à des prestataires extérieurs.

Dans cette ferme, l’un des associés a fait le pari d’embaucher pour binôme une personne sans formation ni expérience : « Elle n’avait pas de formation agricole, et pourtant, 3 ans après, elle maîtrise aujourd’hui parfaitement l’élevage des veaux… ».

 

Lors de l’embauche, le savoir-être prime sur le savoir-faire

 

    • Seconde ferme : 600 vaches – 16 salariés (ferme + ETA)

Cette ferme est aujourd’hui composée majoritairement de salariés d’origine équatorienne. Les 3 associés ont fait le choix d’embaucher une personne, puis deux et une famille entière et aussi de leur proposer un logement. 20 ans après, le bilan est positif ! Chaque salarié est intégré et est autonome dans ses missions.

 

Lors de notre visite, les robots affichaient une production de 42 kg/ vache traite/ jour. Une belle performance qui n’est pas le fait du hasard. Chaque élevage possède des protocoles précis, appliqués rigoureusement du veau à la mère permettant d’exprimer le potentiel génétique du troupeau d’Holstein. Alimentation des vaches, confort des vaches et encore organisation de la main d’œuvre, tout est pensé et optimisé pour trouver l’équilibre « vaches heureuses, patrons et salariés heureux ».

 

Des arbres de haute tige garantissent ombre et fraîcheur sur les longs pans et l’auge